« L'Europe ne se fera pas d'un coup, ni dans une construction d'ensemble : elle se fera par des réalisations concrètes créant d'abord une solidarité de fait ».

Depuis ces mots de Robert Schuman en 1950 et sa déclaration fondatrice, l’Europe et son union ont connu tous les soubresauts de notre histoire contemporaine : le rapprochement entre les peuples est tout d’abord celui qu’il faut retenir en premier lieu et que nous entretenons avec nos villes jumelles, Mezzago et Lauchringen, lors d’échanges que nous voulons résolument tournés vers l’Europe de l’amitié, de la découverte mutuelle et du rapprochement entre des familles qui ont su chevaucher les frontières pour construire d’autres unions…

Car au-delà des différences culturelles ou linguistiques, l’Europe est une nation, forte de 417 millions d’habitants et 25 états qui ont décidé de mettre en commun leurs richesses au service d’un projet ambitieux, solidaire et géostratégique.
Cette Europe-là reste encore en construction, tant les souverainetés parfois affichées par des gouvernements ayant fait du repli sur soi un argument pour le moins discutable, constituent un frein plutôt qu’un élan. Elle reste en construction pour que dans chaque état, les mêmes règles soient applicables car de cette transgression naissent souvent des sentiments d’injustice et nous l’avons encore récemment constaté avec la colère des agriculteurs français qui s’astreignent à respecter des directives que d’autres états n’appliquent pas.

Cette Europe-là, chaque citoyen aura la possibilité de la dessiner et de déterminer son destin lors des élections qui auront dimanche 9 juin prochain. C’est pourquoi, j’appelle chaque électeur à prendre conscience des enjeux de ce scrutin et à voter selon ses convictions car l’Europe, c’est aussi un espace de démocratie alors qu’à ses frontières, des despotes tiennent entre leurs mains, le destin de millions de leurs concitoyens et organisent des simulacres d’élections.

Cette Europe-là, c’est celle que nous laisserons aux générations futures avec la lourde responsabilité de bâtir encore et toujours un monde de paix et de justice. Loin des réflexes consuméristes, de la malbouffe et des « fast-fashion » qui causent des ravages dans nos écosystèmes et déséquilibrent durablement la planète.

Alors en ce printemps qui renait, célébrons plus que jamais une Europe conforme à nos aspirations et à l’héritage que nous voulons laisser à nos enfants !

Avec toute mon estime.

Carnaval 55
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